CIO: Thomas Bach, caméléon au sommet de l’Olympe

Porte-voix des athlètes et avocat des puissants, héraut des valeurs olympiques et orfèvre du sport-business, l’Allemand Thomas Bach a été reconduit mercredi pour quatre ans à la tête du Comité international olympique.
Si le Bavarois de 67 ans avait eu besoin de deux tours de scrutin pour succéder en 2013 au Belge Jacques Rogge, face à cinq rivaux, il a depuis éliminé toute concurrence et a été réélu à la quasi-unanimité jusqu’en 2025.
La pandémie de Covid-19 l’a jeté dans une lumière inhabituelle et transformé en gestionnaire de crise, contraint de reporter les JO de Tokyo d’un an, et désormais de convaincre qu’ils pourront bien se tenir du 23 juillet au 8 août, malgré la crise sanitaire.
– Puissants soutiens –
« J’étais le porte-parole des athlètes de l’Allemagne de l’Ouest, je me suis battu vraiment beaucoup pour que nous puissions figurer à Moscou », expliquait le dirigeant avant son premier mandat.
Devenu avocat, l’ancien fleurettiste se démultiplie pour grimper les échelons, un activisme qui contraste aujourd’hui encore avec sa bonhomie apparente et son débit tranquille.
A 37 ans seulement, en 1991, Thomas Bach remplace au sein du CIO le patron de l’olympisme allemand Willi Daume, puis entre à la commission exécutive en 1996 et accumule les responsabilités, jusqu’à se hisser en 2000 à la vice-présidence.
– Multiples casquettes –
La presse allemande s’interroge sur son juteux contrat de consultant avec Siemens, fournisseur des Jeux olympiques de Pékin en 2008, mais la commission d’éthique du CIO l’exempte de tout conflit d’intérêt.
Membre du parti libéral allemand du FDP, Thomas Bach a également présidé la chambre de commerce arabo-allemande, la Ghorfa, et siégé au sein du conseil de surveillance du Comité d’organisation du Mondial-2006 de football en Allemagne.
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