« Tout se joue sur un match, il faut l’accepter »: Lucien Favre sait que le début du redressement actuel de Nice se jugera sur sa capacité à se qualifier jeudi (21h00) pour la phase finale de Ligue Europa Conférence, en évitant la défaite à Cologne.
En tête de la poule D de Ligue Europa Conférence, à égalité de points avec le Partizan Belgrade (huit) et avec un seul point d’avance sur Cologne, son adversaire du soir, Nice a son destin entre ses mains: un match nul suffit aux Aiglons pour continuer leur parcours européen.
Mais les Allemands, soutenus par plus de 50.000 fans – alors que 600 Niçois feront le déplacement malgré les graves heurts de l’aller -, donneront tout car il seront qualifiés en cas de victoire.
« Tout se joue sur un match, il faut l’accepter », synthétise l’entraîneur Lucien Favre. Après le nul de l’aller (1-1), « il n’y a pas de complexe d’infériorité à avoir ». En septembre, Nice avait d’ailleurs bien mieux fini que son adversaire.
« J’espère bien que le stade sera plein », poursuit Favre, ancien entraîneur de Dortmund et Mönchengladbach, qui compte sur ce facteur pour galvaniser son équipe. « Les joueurs savent que ce sera chaud », poursuit-il.
C’est même « tout ce qu’on rêve comme match », relaie le latéral Melvin Bard. « Cologne est prenable », poursuit-il. « La qualification ne dépendra que de nous. »
Après la défaite à domicile contre les Tchèques de Slovacko (2-1) due à un délitement total en fin de match, sans lequel Nice serait déjà qualifié, Favre a doucement recollé les morceaux d’une équipe déstabilisée.
– Lemina et Dante, leaders en forme –
Le match nul peu glorieux à Auxerre (1-1) et un autre très chanceux contre Nantes (1-1) s’en sont suivis, avant que tout ne se réajuste progressivement.
Même en restant loin de ce que Favre préconise, Nice a montré beaucoup de caractère après l’égalisation du Partizan Belgrade pour l’emporter la semaine passée (2-1). À Lorient (2-1), dimanche, l’équipe s’est aussi révélée, après avoir été malmenée durant une mi-temps.
À l’image de Mario Lemina, Dante et même Kasper Schmeichel, excellent en Bretagne, les tauliers des Rouge et Noir sont à nouveau solides. La maturité dans le jeu des deux premiers notamment, rejaillit positivement sur le groupe. « Mario est un exemple de professionnalisme, de combativité », précise Melvin Bard. « On l’écoute comme un grand frère. »
Buteur salvateur contre Belgrade, Lemina a consolidé son statut de leader à Lorient. « Ces derniers temps, nous avons un mental qui nous permet de ne pas baisser les bras », garantissait-il après une victoire « acquise à l’expérience », selon lui.
Actuellement au tout début d’une dynamique positive, les Aiglons ne pourront la poursuivre que s’ils développent « courage, personnalité et caractère » à Cologne où il y aura encore « plus de pression et d’intensité », selon Dante. Le capitaine niçois prévient les siens qu’il « faudra tout donner pour cette finale ».
Une victoire permettrait une qualification directe en 8e de finale, l’objectif collectif.
Mais un nul assurerait aussi aux Niçois une des deux premières places du groupe, et donc, à minima, une qualification en 16e de finale de la compétition (barrage), contre une équipe repêchée de Ligue Europa.
Même une défaite ne serait pas totalement éliminatoire. Mais pour permettre aux Aiglons de poursuivre leur route, elle devrait être couplée à une improbable victoire de Slovacko à Belgrade. Ni Favre, ni ses tauliers n’envisagent ce scénario…
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