Absent en première période, puis dominateur après la pause, Monaco, en manque de réalisme, s’est fait surprendre sur un contre, et s’est incliné à domicile contre les Hongrois de Ferencváros (1-0), jeudi soir lors de la 2e journée de la Ligue Europa.
La victoire à Belgrade (1-0) la semaine dernière n’a pas été bonifiée. La faute à une première période insipide. La faute aussi à une incapacité à marquer malgré de belles opportunités en deuxième période. La faute enfin a une volée victorieuse de Balint Vécsei déviée par Ruben Aguilar en fin de match (0-1, 80e).
Monaco « n’a pas été clinique dans les 16 mètres », regrette Philippe Clement, qui ajoute: « En Europe, réalisme et efficacité sont très importants pour avoir des résultats ».
Avec trois points, Monaco voit les Turcs du Trabzonspor, vainqueur de l’Etoile Rouge de Belgrade (2-1), lui chiper la deuxième place du groupe H. Les 6 et 13 octobre prochains, les hommes de Philippe Clement n’auront plus le choix. Il faudra prendre au moins quatre points dans la double confrontation contre Trabzonspor, en commençant à domicile.
Contre Ferencváros, « on méritait au moins un nul ou de gagner, assène Clement. Il reste quatre matches pour rebondir. Chaque match sera équilibré. »
Jeudi, Ferencváros a dominé toute la première période. Toutes les statistiques ont été favorables à l’équipe de l’ex-sélectionneur russe Stanislav Cherchesov.
A l’image de Youssouf Fofana, les Monégasques ont manqué de dynamisme. Le neo-international a peu proposé de solutions en soutien des offensives de son équipe, comme envers Vanderson, auteur d’une chevauchée inutile (43e).
Alexander Nübel a même été décisif à deux reprises. Son envolée a permis de détourner la bonne frappe du Malien Adama Traoré (32e). Puis, il a été vigilant sur le coup-franc du franco-tunisien Aïssa Laïdouni (40e).
-Jakobs vendange-
Ce 3-4-3 monégasque nécessite un avant-centre puissant et bon de la tête, capable de défier physiquement l’arrière-garde adverse mais aussi de servir de relais pour offensifs intérieurs qu’étaient Aleksandr Golovin et Krepin Diatta en première période.
Les qualités de Wissam Ben Yedder s’accordent peu avec ces impératifs. Absent de la liste des Bleus annoncée quelques heures auparavant, le capitaine monégasque a aussi vécu un match compliqué.
« J’ai parlé avec lui quand j’ai appris qu’il n’était pas sélectionné, explique Clement. Il n’est pas en doute. Il a beaucoup de volonté et veut prouver lors des prochaines semaines et mois qu’il peut aller en Coupe du monde. »
D’ailleurs, il s’est battu. Après sa récupération dans les pieds de Mats Knoester, il a transmis à Golovin qui, du gauche a été aussi imprécis qu’à son habitude (34e). « Pour aider Wissam? Il faut lui donner des bons ballons, précise Clement. Mais il a l’expérience. C’est la vie de l’attaquant. Il est important de ne pas trop y penser et savoir repartir d’une page blanche à chaque fois. »
Cette seule possibilité n’a pas été du goût de Clement. L’entraîneur monégasque a changé tout son côté droit à la pause: la paire Aguilar-Akliouche a remplacé Vanderson-Diatta.
Maghnes Akliouche a apporté de la variété dans les attaques. Avec les entrées de Breel Embolo à la place de Ben Yedder (65e) et d’Ismail Jakobs à la place de Golovin (74e), Monaco, qui multipliait les corners, a longtemps semblé pouvoir marquer. Badiashile s’est manqué (70e). Jakos, seul à six mètres, a frappé sur le gardien (74e).
Puis, comme souvent dans ces conditions, un contre adverse a été décisif. La belle volée de l’entrant Balint Vécsei a été déviée par Aguilar. Nübel n’a rien pu faire (0-1, 80e). Cherchesov reconnaît « un peu de chance » et a apprécié « l’esprit d’équipe » de ses hommes pour une « victoire historique. » Et Monaco n’a plus de matelas pour la suite de la compétition.
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