C1: pourquoi le Bayern Munich ne va plus rien lâcher

Les joueurs eux-mêmes n’ont pas d’explication! L’inimaginable victoire 8-2 du Bayern vendredi contre Barcelone est irrationnelle, mais l’exploit va renforcer encore la confiance du « Rekordmeister » allemand, que l’on peine désormais à imaginer vaincu dans cette Ligue des champion 2020.
Lyon ou Manchester, le prochain adversaire des Bavarois en demi-finale aura forcément été impressionné. « L’équipe de Lionel Messi a sombré comme l’une des victimes du Bayern en Bundesliga », raille samedi le magazine allemand du football Kicker.
L’analogie est intéressante, d’autant plus que trois des vainqueurs de Barcelone avaient joué à Belo Horizonte: Manuel Neuer, Jérôme Boateng et Thomas Müller! Et Hansi Flick, l’entraîneur du Bayern, était sur le banc comme adjoint de Joachim Löw.
Un « fighting spirit » qui a permis à Munich de tout balayer en Allemagne pour remporter le doublé coupe-championnat, puis d’éliminer Chelsea en 8e de finale d’un cinglant 7-1 sur l’ensemble des deux matches (3-0, 4-1).
Face à ces combattants, Barcelone s’est laissé piétiner. « Le score est difficile à expliquer », a reconnu Joshua Kimmich, auteur du cinquième but, « mais nous avons joué dès la première minute avec une concentration incroyable ». 
Et que dire des remplaçants, qui n’ont pas géré l’avance, mais ont au contraire maintenu le tempo: « Le plus beau en fait, c’était de voir que les joueurs sortis du banc ont eu le même impact, la même joie de jouer et le même état d’esprit » que les titulaires, s’est enthousiasmé Thomas Müller, désigné homme du match. 
Cette euphorie collective donne une confiance inouïe aux plus jeunes. Le plus bel exemple en est Alphonso Davies, 19 ans, passé en une saison du statut de jeune espoir à celui de star. 
Ce mental de guerrier, Leon Goretzka l’a encore exprimé à sa façon, lorsqu’on lui a demandé si voir Messi à ce point humilié ne lui avait pas fait un peu mal. « Non. Ca m’a même fait un peu plaisir », a-t-il dit, tout sourire.
A froid, les experts noteront aussi que, de toutes les équipes engagées à Lisbonne, les Allemands (Bayern et Leipzig) sont les seuls à avoir terminé leur championnat national fin juin. Les Français n’ont plus joué depuis mars, les autres ont au contraire bataillé jusqu’à fin juillet. 
Son expérience de huit années en équipe nationale lui permet de maîtriser parfaitement cette montée en puissance avant un grand tournoi. Son expérience a été précieuse: les joueurs ont bien récupéré, sans perdre le rythme pour autant.
cpb/ole

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