Romelu Lukaku a sorti l’Inter Milan du piège tendu par le FC Porto de Sergio Conceiçao en assommant en fin de match des Dragons réduits à dix (1-0), mercredi à San Siro en huitième de finale aller de la Ligue des champions.
« Romelu, Romelu! », ont pu chanter les tifosi nerazzurri, soulagés, quand le Belge les a libérés en deux temps, en reprenant victorieusement un ballon d’abord renvoyé par le poteau (86e).
Simone Inzaghi peut remercier « Big Rom » pour avoir forcé le verrou portugais, qui aura tenu bon jusqu’à ce que les Dragons se retrouvent à dix après l’exclusion d’Otavio (78e) pour un second avertissement.
Mais il n’oubliera pas son gardien André Onana, auteur de plusieurs parades déterminantes, dont un double arrêt incroyable en début de seconde période.
« On part avec un léger avantage qu’on essaiera de faire fructifier au retour », le 14 mars, a souligné Inzaghi, ravi que ses joueurs aient « utilisé leur tête, comme je l’avais demandé, parce que Porto est une équipe qui sort très bien en contre ».
Les Portugais, battus pour la première fois depuis quatre mois après 22 matches (toutes compétitions confondues), restent en course, mais l’entraîneur intériste a réussi un joli coup en matant un club qui, depuis l’arrivée de Conceiçao sur le banc en 2017, a régulièrement dominé les formations italiennes.
Inzaghi et Conceiçao, qui furent coéquipiers à la Lazio Rome lorsqu’ils étaient joueurs, se sont livré un match à l’italienne, avec attention maximale portée à la tactique et prise de risque calculée.
Pour l’Inter, le danger principal est venu du pied gauche délicieux de Federico Dimarco, impliqué sur les trois meilleures occasions intéristes de la première période: une tête non cadrée de Lautaro Martinez (13e), une frappe excentrée d’Hakan Calhanoglu (18e) puis une nouvelle tête d’Alessandro Bastoni, détournée d’une manchette par le gardien portugais Diogo Costa (45+3e).
– Lukaku « content d’avoir aidé » –
Mais l’Inter s’est globalement montrée trop prudente, redoutant les contres de Dragons agressifs et compacts autour du vétéran Pepe mais toujours prêts à jaillir en contre.
La preuve? Cette belle occasion pour Marko Grujic bien repoussée par Onana, lequel n’a pas été malheureux de voir ensuite Galeno mettre sa tête à côté (37e).
A la reprise, le portier camerounais a carrément dû sortir le grand jeu; d’abord sur une frappe à ras de terre de Taremi (52e) puis avec une double parade de haut vol sur sa ligne devant Zaidu puis encore Taremi (57e)!
« Si on regarde les occasions, je pense que le résultat aurait pu être un peu différent », a d’ailleurs estimé après le match Sergio Conceiçao.
San Siro a apprécié les parades d’Onana, mais Inzaghi beaucoup moins la mauvaise passe de ses hommes et c’est le moment qu’il a choisi pour lancer Lukaku.
Le Belge a lui aussi dû faire avec une défense très vigilante, mais il a su trouver davantage d’espaces que Dzeko pour briller. Il a d’abord cru offrir le but à Lautaro Martinez, un peu trop court (72e). Mais une fois l’Inter à onze contre dix, il n’a pas manqué l’occasion quand elle s’est présentée, passant même près du doublé dans la foulée.
Une jolie façon pour « Big Rom » de tourner peut-être enfin la page d’un automne perturbé par une blessure et un Mondial raté, même s’il n’a pas voulu la jouer « perso » au micro de Prime Video: « Je ne suis pas quelqu’un d’individualiste, je ne pense qu’à l’Inter Milan, je suis content d’avoir aidé l’équipe. »
alu/hpa
