C1: l’éclatante revanche de Rudi Garcia, mal-aimé à Lyon

Mal-aimé, honni même. Régulièrement moqué sur les réseaux sociaux et sifflé à l’annonce de son nom au stade, l’entraîneur Rudi Garcia savoure discrètement son éclatante revanche après l’exploit de Lyon contre Manchester City (3-1) samedi à Lisbonne en quarts de Ligue des champions.
« Ce n’est pas important », a-t-il esquivé sur RMC, habile dans sa communication. « Il nous manque nos supporters. On aimerait aussi les avoir avec nous. On ne peut pas les avoir. C’est comme ça », a-t-il dit avec un sourire séducteur.
« Non, mais il faut donner le meilleur de soi-même, comme partout où je suis passé et ici en particulier. On préfère être aimé et si ce n’est pas le cas, ce qui compte, c’est d’être bien avec ses dirigeants, ses joueurs et son staff. Et là, franchement je suis en train de vivre beaucoup de bonheur. Il est par procuration, le bonheur d’un coach », a-t-il seulement répondu.
Sa nomination pour remplacer l’éphémère Sylvinho, alors que l’OL était 14e en Ligue 1, avait suscité des réactions furieuses d’une frange de supporters enflammant la toile et les réseaux sociaux. Et ce avant même qu’elle ne soit officielle.
Les griefs envers Garcia ? Ses attaques envers l’OL, alors qu’il dirigeait Marseille. A l’époque, le technicien estimait que le club lyonnais était favorisé par l’arbitrage et avait engagé des passes d’armes féroces avec Jean-Michel Aulas. 
Aujourd’hui encore, il semble difficile de faire changer d’avis les plus réfractaires qui se moquent désormais de Pep Guardiola pour avoir perdu contre Garcia pendant que d’autres s’amusent à rappeler les déroutes du technicien lyonnais contre le Bayern Munich, 6-1 avec Lille et 7-1 avec l’AS Rome, en prévision de la demi-finale…
– Aulas en bouclier –
Quant à Jean-Michel Aulas, il se pose en bouclier et défend son technicien.
« Il fait d’abord son travail et fait en sorte que ça lui permette de trouver cette reconnaissance. Ce n’est donc pas une revanche, c’est simplement l’évolution vers ce que nous avons souhaité quand on a lui a confié les clés avec (le directeur sportif) Juninho qui a été déterminant. Il l’a soutenu dans les moments difficiles », a ajouté le patron de l’OL. 
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