C1 dames: Lyon, une histoire d’ogre et de chasseurs

Dans l’Europe du foot féminin, l’ogre OL fait-il « moins peur » qu’avant? De sérieux concurrents fourbissent leurs armes pour déboulonner à terme les quadruples championnes d’Europe, mais celles-ci conservent des individualités et un coup d’avance pour griffer l’ennemi.
L’entraîneur des « Fenottes » le reconnaissait au début du « Final 8 » de Ligue des champions. « Le challenge aujourd’hui est de maintenir cette équipe au plus haut, c’est dur. Tout le monde nous attend au tournant, je dis bien tout le monde », insistait Jean-Luc Vasseur.
C’est le cas par exemple du Real Madrid qui, après 118 années d’existence, s’est doté cet été de la première équipe féminine professionnelle de son histoire en absorbant le CD Tacon et en lançant un recrutement galactique pour rattraper son retard.
D’autres clubs comme Wolfsburg et le FC Barcelone, à l’effectif cosmopolite, montrent aussi les crocs.
« Je crois que l’OL fait un peu moins peur chaque année. Et non pas parce que Lyon baisse de niveau, mais bien parce que les autres équipes se renforcent bien », résume auprès de l’AFP David Menayo, spécialiste du football féminin pour Marca, le journal le plus vendu d’Espagne.
Et la petite musique du déclin résonne de plus en plus fort parmi les outsiders aux dents longues à l’image du Bayern Munich qui, avant son élimination par l’OL samedi en quarts de finale, assurait que les Françaises n’étaient « pas invulnérables » par moment.
Quoi qu’il en soit, se comparer au géant français alimente la motivation des équipes du Vieux continent à l’instar du Barça, giflé 4-1 lors de la dernière finale.
Après la finale perdue à Budapest, « au lieu de se lamenter et de pleurer sur leur sort, les capitaines et le staff ont organisé une réunion pour se dire : +Lyon a été bien supérieur. Nous ne sommes pas à leur niveau. On doit s’améliorer quoi qu’il en coûte+ », prolonge Marc Andrés i Sanz, journaliste pour le média FutFem.cat entre autres.
Pour la sélectionneuse de l’équipe de France Corinne Diacre, il convient cependant de relativiser.
Et d’insister: « Ce n’est jamais simple de gagner même si les résultats de l’OL ces dernières saisons sont très probants et souvent avec des scores très larges. Mais ce n’est pas parce qu’elles n’ont gagné que 2-1 contre le Bayern qu’il faut minimiser cette performance, bien au contraire ».
« Pour les côtoyer au quotidien, ce sont des championnes » qui veulent entretenir une « dynamique de victoires », assurait mardi Jean-Luc Vasseur. « Ca anime énormément leur volonté, leur projet pour demain et les autres jours », selon leur entraîneur.
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