C1 dames: Barça-Chelsea, finale inédite pour un sacre historique

La finale de la Ligue des champions féminine dimanche (21h00) à Göteborg va sacrer pour la première fois l’armada galactique de Chelsea ou le séduisant FC Barcelone, deux clubs antagonistes attirés par le trône abandonné des Lyonnaises, quintuples championnes déchues.
En Suède, les Barcelonaises pourraient hisser l’Espagne sur le toit de l’Europe pour la première fois de l’histoire chez les filles, deux ans après leur finale perdue contre l’OL. Les Anglaises, jamais parvenues à ce niveau, essaieront d’imiter leurs voisines d’Arsenal, lauréates en 2007 à l’époque où la C1 s’appelait Coupe féminine de l’UEFA.
« C’est un trophée qu’on n’a pas encore gagné, donc on croise les doigts pour écrire une page d’histoire ce week-end », déclare à l’AFP Bethany England, attaquante d’un club qui vise un doublé historique, les messieurs affrontant Manchester City deux semaines plus tard en finale de C1.
En Championnat, elles ont en effet conservé leur titre dimanche, avec une seule défaite au compteur, en ayant à la fois la meilleure défense (10 buts) et la meilleure attaque (69 buts), avec la meilleure marqueuse (Sam Kerr, 21 buts) et la co-meilleure passeuse décisive (Fran Kirby, 11 passes).
Encore amateur à son arrivée en 2012, Chelsea s’est transformé ces dernières années sous l’impulsion de la coach Emma Hayes, sacrée cinq ans plus tôt en C1 en tant que membre du staff d’Arsenal, dernière équipe non française ou allemande à avoir été championne d’Europe.
A Londres, l’attaquante danoise élue deux fois meilleure joueuse UEFA (2018 et 2020) a rejoint sa compagne Magdalena Eriksson, capitaine suédoise de Chelsea, et une flottée d’autres internationales comme l’Allemande Melanie Leupolz, la Canadienne Jessie Fleming et la Sud-Coréenne Ji So-yun.
Face à Chelsea, le Barça du jeune entraîneur Lluis Cortes présente un visage bien différent, patiemment construit en s’appuyant sur une majorité de joueuses espagnoles, agrémentée d’une pincée d’internationales étrangères.
« On n’a pas acheté de joueuses cet été, c’est peut-être aussi ce qui nous différencie des autres. Ce qui pouvait nous porter préjudice nous avantage finalement. Il y a une synergie entre le staff et les joueuses, on est dans un engrenage très positif », saluait le technicien catalan de 34 ans après la qualification en finale obtenue contre le Paris SG.
Quant à la milieu Aitana Bonmati, au club depuis 2012, cette ancienne « joueuse de l’équipe réserve est désormais titulaire en Ligue des champions », fait remarquer Cortes.
Cet attelage réussi arrive à Göteborg en pleine confiance, une semaine pile après avoir scellé son sacre en Espagne à huit matches de la fin du championnat, avec des statistiques incroyables: 26 victoires en 26 journées de Liga, 128 buts marqués et seulement 5 encaissés.

SportsMax
Logo