Breaking/Finale France: Ca chambre et ça « envoie la sauce »!

« Deux passages ! Pas de contact ! »: Les danseurs français, fidèles à leur réputation de chambreurs, ont rivalisé à coups de provocations et de figures acrobatiques, dimanche à Lyon, pour une place pour le grand rendez-vous mondial de breaking, discipline olympique en 2024.
Une piste centrale ronde (appelée cypher), une ambiance surchauffée par un maître de cérémonie (MC), un public restreint, un DJ à la manœuvre et les « battles » (duels) sont lancés.
Cent-trente B-boy (danseurs messieurs) se sont présentés durant le week-end en rêvant d’être le meilleur pour prendre part à la finale mondiale du RedBull BC One, la compétition de référence (5-6 novembre à Gdansk/POL).
Dimanche, lors de l’ultime confrontation, Pac Pac, t-shirt rose large, pantalon noir et cheveux bouclés, a affronté Nasty, foulard noir noué façon pirate sur la tête.
– Poule mouillée –
Pac Pac doit débuter, mais il ne s’y résout pas. Nasty lance alors les hostilités au sol, la spécificité du breaking. 
Les Français ont cette particularité depuis 1998 et le show signé d’un groupe de breakers français, The Family, qui sont allés fortement agacer entre chaque passage leurs adversaires, les Américains de The Rock Force Crew, lors de la finale de The Battle of the Year, le graal de l’époque.
Autour de cette stratégie de déstabilisation, ils ont livré des performances incroyables au sol, entre contorsions, figures bloquées (freeze) main sous la tête et jambes croisées en l’air, saltos, pirouettes sur la tête.
Chez les filles qui n’étaient que vingt, Fanny, une jeune femme de 23 ans vivant à Cholet, créoles et pantalon noir, a davantage convaincu le jury que Campanita, pour s’offrir sa première finale mondiale.
En 2024, à Paris, le breaking (ou break ou breakdance), discipline artistique issue de la culture hip hop, découvrira le grand bain olympique.

SportsMax
Logo