Boxe: Yoka en quête d’une première ceinture

Ce n’est pas encore celle dont il rêve, mais le poids lourd français Tony Yoka a tout de même l’occasion de s’offrir une première ceinture chez les professionnels contre le Belge Joel Tambwe Djeko pour le titre vacant de l’Union européenne, vendredi à Nantes.
Une rencontre qui s’annonce comme « un combat explosif », pour reprendre les mots de Jérôme Abitboul, promoteur de Yoka. Déjà, jeudi après-midi, lors de la pesée, les deux hommes ont failli en venir aux mains et ont été séparés par leur team. 
La passe d’armes s’est poursuivie pendant la conférence de presse. Tony Yoka a préféré esquiver la question sur l’incident: « Il ne s’est rien passé », a-t-il soutenu, ajoutant: « Aujourd’hui, j’ai vu quelqu’un qui connaît sa boxe, spectaculaire, et un autre toujours dans le show et l’agressivité. Ca me donne encore plus envie de gagner », a-t-il dit, promettant « une belle victoire » vendredi.
Joël Tambwe Djeko, interrogé sur ce qui se disait de son adversaire en Angleterre, l’a chambré : « Je vais être franc, quand j’ai dit autour de moi que j’allais rencontrer Tony Yoka, moi qui ai des entraîneurs anglais, ils ne connaissaient pas. Il a fallu que je leur précise qu’il s’agissait du champion olympique ».
En attendant d’être invité à la table des très grands et d’avoir une chance mondiale, le champion olympique 2016 (28 ans) tente de poursuivre sa montée dans les classements internationaux. 
Invaincu en neuf sorties, le Français espère donner une nouvelle dimension à sa carrière en 2021 et poursuivre sa quête de respectabilité après avoir été beaucoup raillé pour la piètre qualité de ses premiers opposants. 
– Dur à cuire –
Surnommé « Big Joe » pour sa grande taille (1,98 m) et jamais battu avant la limite, le Belge, originaire de Molenbeek, est un dur à cuire qui a fréquenté tout jeune les gangs de ce quartier chaud en périphérie de Bruxelles. 
Comme d’habitude, le Français s’est longuement préparé à San Francisco sous la houlette de son entraîneur américain Virgil Hunter. Durant six semaines, il a notamment travaillé le physique avant de se frotter à Djeko, venu des lourds-légers et connu pour sa vitesse.
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