Bon pied bon oeil: en Serbie, un footballeur sur le terrain depuis 50 ans

Depuis plus d’un demi-siècle, Dragisa Kosnic écume les terrains de football et à presque 67 ans, il n’est pas près de raccrocher les crampons. Chaque dimanche, il tâte encore du ballon avec des coéquipiers dont il pourrait être le grand-père.
« Kole », comme il est surnommé, vit toujours dans la maison modeste où il est né en 1954, dans son village natal de Medja, dans le nord-est de la Serbie.
Dragisa Kosnic évolue avec le Proleter de Medja, en sixième division serbe, avec des coéquipiers qui ont jusqu’à 50 ans de moins que lui.
« A ma connaissance, il n’y a pas de joueurs licenciés (de mon âge) et s’il y en a, j’aimerais les rencontrer et jouer un match avec eux », dit-il à l’AFP.
Chaque année, pour renouveler sa licence, le vétéran doit se soumettre à des examens médicaux exigeants.  
« Je fais davantage de lecture de jeu donc je sais quand commencer à courir et à sprinter. Mais les deux jours suivants, j’ai des courbatures, je boîte, mais je prends un bain chaud et deux jours plus tard je suis prêt à rejouer ».
C’était la grande époque du club serbe qui évoluait en deuxième division yougoslave mais qui réussit en 1978 à éliminer les géants du Hajduk Split en coupe de Yougoslavie. 
La chance n’était cependant pas au rendez-vous. Quatre jours après l’offre du Hajduk Split, il se fractura la jambe lors d’un autre match. A 25 ans, sa carrière était terminée et commença alors pour lui une dure vie de labeur physique dans son village de Medja. 
Il attribue sa longévité à la génétique et à son alimentation plutôt frugale. Le lait de ses deux chèvres constitue la clé de voûte de son régime. 
mbs/ev/plh

SportsMax
Logo