Bleus: Giroud, « bienvenue » au club des 100 sélections

Didier Deschamps l’a déjà intronisé: « Bienvenue au club relativement fermé des centenaires! » Olivier Giroud s’apprête à entrer dans le cercle des Bleus à 100 sélections ou plus, une étrangeté pour l’ex-Montpelliérain arrivé sur le tard, pas toujours indiscutable mais indispensable aux yeux du sélectionneur.
L’avant-centre de Chelsea est revenu lundi à Clairefontaine avec 99 capes dans les bagages, faisant de lui le huitième Français le plus sélectionné derrière Lilian Thuram (142, record), Thierry Henry (123), Marcel Desailly (116), Hugo Lloris (116), Zinédine Zidane (108), Patrick Vieira (107) et Didier Deschamps (103).
Giroud a vécu « des situations pas toujours simples dans ses clubs » mais « en équipe de France il a très souvent été performant », a martelé jeudi le sélectionneur, vantant la « longévité au haut niveau » de l’attaquant « arrivé un peu plus tard » que la moyenne.
Son premier but international arrivera au soir de sa première titularisation, le 29 février 2012 en Allemagne. Depuis, il en a inscrit 39 autres ce qui le place à une longueur de Michel Platini, deuxième meilleur buteur en équipe de France avec 41 unités.
« Ce qui est important pour le buteur, ce n’est pas de rentrer dans les statistiques, c’est de faire gagner son équipe », relève l’ancien Ballon d’Or auprès de l’AFP, évacuant le bruit de fond qui a toujours accompagné la carrière de Giroud.
L’image de grand costaud colle aux basques de l’attaquant parti en 2012 en Angleterre, d’abord à Arsenal (2012-2018) puis à Chelsea. Mais l’intéressé continue de tracer sa route, faisant des doutes qui l’accompagnent un moteur.
Sa disette de but lors du Mondial-2018 a donné du carburant à ses détracteurs, dont certains alimentent régulièrement la comparaison avec Karim Benzema, brillant avec le Real Madrid mais plus appelé en sélection depuis cinq ans.
Des choses « injustes » continuent d’être dites à son encontre, a relevé jeudi Deschamps. « Après, si certains attendent de le voir prendre le ballon et dribbler quatre adversaires, il n’est pas dans ce registre-là », a évacué le sélectionneur qui l’a utilisé à l’Euro en 2012 (quarts de finale) et 2016 (finale) ainsi qu’aux Mondiaux-2014 (quarts) et 2018 (vainqueur).
Son association avec Antoine Griezmann est d’ailleurs précieuse pour les Bleus, selon Platini. « Giroud, c’est quelqu’un de plus fort, de plus costaud, qui va au charbon, mais je dirais que Griezmann a besoin d’un Giroud », pour l’ancien N.10 qui les perçoit comme « complètement complémentaires ».
« C’est bien les joueurs qui jouent tous les trois jours, mais en accumulant les mois, les mois et les mois pour arriver en fin de saison et avoir une compétition internationale, il y a la fatigue qui est là aussi », avance Deschamps. Son attaquant fétiche ne dira pas le contraire.

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