Bleus: après la « gifle », soigner les blessures physiques et d’orgueil

La « gifle » reçue mercredi par la France en amical contre la Finlande (2-0) constitue une épreuve nouvelle pour Didier Deschamps, occupé à soigner les blessures physiques et mentales des Bleus avant le choc samedi au Portugal, abordé sans Wissam Ben Yedder, testé positif au Covid-19.
– Des doublures trop fragiles –
Moussa Sissoko dépassé, Steven Nzonzi effacé, Léo Dubois peu inspiré et Ben Yedder sans impact, aucun n’a marqué de points à sept mois de l’Euro. Seul le nouveau venu Marcus Thuram, avec une entame percutante mais inefficace, s’est distingué.
L’attaquant de Chelsea, utilisé une grosse demi-heure seulement en Premier League depuis un mois, a été très rarement trouvé dans la surface et assez maladroit. 
En défense centrale, Clément Lenglet (Barcelone) s’est fait déposer sur le premier but finlandais, loin de démontrer l’autorité affichée l’an dernier.
Les Bleus ont peiné dans la « générosité, la solidarité, l’agressivité », dixit Deschamps, sélectionneur qui n’a « pas souvent » l’habitude de perdre. 
Or cette fois, les Français ont donné l’impression de déposer les armes sans sursaut d’orgueil dans le silence pesant d’un stade de France à huis clos.
De fait, l’émulation habituelle au sein des Bleus n’a pas semblé fonctionner contre la 55e nation mondiale. 
– Sursaut et retours attendus –
Pour l’ancien sélectionneur des Bleus Raymond Domenech, Deschamps pourra difficilement activer l’esprit de revanche qui habite certains joueurs après une défaite cinglante. « Quand les remplaçants ne sont pas bons, cela crée une sorte de certitude chez les titulaires: +Finalement ce n’est pas eux qui vont me prendre ma place, je suis tranquille+. Alors que s’ils font un super match, derrière t’as envie de montrer quelque chose », a-t-il développé sur la chaîne L’Equipe.
Les Bleus ont pris « une belle leçon, de temps en temps ça ne fait pas de mal. C’est le haut niveau, on ne peut pas s’attarder », s’est projeté le sélectionneur, désireux d’aller au Portugal « avec d’autres arguments ». 
De meilleures nouvelles pourraient venir de l’infirmerie, à condition que les blessés d’hier soient remis sur pied demain. « Cela va dans le bon sens chaque jour qui passe. J’espère heureusement des retours, certains sont plus prévisibles que d’autres. On est sûr de rien, mais cela progresse », a simplement déclaré Deschamps.

SportsMax
Logo