Comment éclipser l’inamovible Olivier Giroud dans l’attaque des Bleus? Anthony Martial, au passé inconstant chez les Bleus, a trouvé un début de réponse samedi au Portugal (1-0), s’affirmant comme un vrai candidat en vue de l’Euro malgré un manque de réalisme à gommer.
Le voir titularisé pour le choc de Ligue des nations à Lisbonne relevait sans doute du choix le plus fort du sélectionneur Didier Deschamps, qui apprécie habituellement s’appuyer sur l’attaquant de Chelsea dans les grands matches.
Il ne lui aura manqué qu’un but pour que la copie soit excellente. Pour que le compteur de l’attaquant de Manchester United décolle aussi enfin dans son histoire en sélection, lui qui reste encore bloqué à un seul petit but en 25 capes, à presque 25 ans.
– « Il a changé » –
« Il n’est pas métamorphosé mais il a changé, en dehors du terrain aussi. Il arrive à un âge où il prend conscience de ce qu’il est capable de faire. Tant mieux », reconnaissait le technicien basque en septembre au sujet de son international débarqué « très tôt » en Bleu (en septembre 2015 contre… le Portugal !).
Mais sa prestation la plus aboutie de l’automne fut celle de samedi soir à Lisbonne.
Devant un Giroud circonspect resté sur le banc jusqu’à la 78e minute, l’attaquant recruté 80 millions d’euros en 2015 par Manchester a multiplié les occasions.
Et dix minutes plus tard, il a encore buté sur un Patricio sensationnel, à bout portant…
L’ironie voudra que sur la seule erreur du portier portugais, après une frappe d’Adrien Rabiot mal détournée, le renard de la surface s’appela N’Golo Kanté et non Martial pour le seul but de la soirée (53e).
ama/jde
