La sélectionneuse Corinne Diacre a misé sur la « continuité » de l’Euro jeudi dans sa liste pour le premier rassemblement de la saison de l’équipe de France, privée de sa capitaine Wendie Renard, touchée à un mollet et préservée, et de son attaquante Marie-Antoinette Katoto, blessée.
Ces cadres à l’infirmerie sont les deux seules absentes d’une liste quasiment identique à celle de l’Euro en Angleterre, terminé en demi-finale par les Bleues, battues par l’Allemagne (2-1).
Alors que sa blessure n’avait pas été annoncée par son club de Lyon, Renard va donc manquer la fin des qualifications au Mondial-2023 en Australie et en Nouvelle-Zélande (20 juillet – 20 août 2023) en raison d’un souci à un mollet, dévoilé par Diacre en conférence de presse.
L’absence de la capitaine de 32 ans (136 sélections) pour le déplacement en Estonie le 2 septembre (17h00) puis la réception de la Grèce le 6 à Sedan (20h45) n’est néanmoins pas si alarmante: les Bleues sont déjà qualifiées pour la Coupe du monde après un parcours sans faute en éliminatoires (huit victoires en huit matches).
« On aurait peut-être pu prendre le risque (de la convoquer), mais elle aurait pu se blesser plus gravement encore. A partir du moment où les deux matches sont sans enjeu pour la qualification, je ne voyais pas l’intérêt de prendre le moindre risque », a expliqué la sélectionneuse, affirmant que Renard serait forfait pour le Trophée des championnes contre le Paris SG dimanche.
Renard est remplacée « poste pour poste » par la Parisienne Elisa De Almeida, l’une des absentes de l’Euro malgré 14 sélections au compteur à 24 ans.
– « Beaucoup de valeur humaine » –
Après sa grave blessure au genou gauche durant l’Euro cet été en Angleterre, l’absence de Katoto était, elle, beaucoup plus attendue. Elle permet à la Rémoise Kessya Bussy (21 ans, 3 sélections) de faire son retour dans le groupe. Autre candidate plus expérimentée, Viviane Asseyi (West Ham, 55 sélections) était blessée, selon la sélectionneuse.
Satisfaite d’avoir observé « un socle solide », un « groupe très sympathique et travailleur » pendant la compétition continentale, Corinne Diacre n’a pas révolutionné son effectif, rappelant toutes les cadres attendues, de l’attaquante Kadidiatou Diani à la milieu Grace Geyoro en passant par la gardienne Pauline Peyraud-Magnin.
« On va rester sur la continuité car on a fait des choses très intéressantes à l’Euro », a souligné Diacre. « Le fait de garder cette ossature nous permettra de faire un bilan à froid et de continuer avec ce groupe qui a de la valeur sur le terrain et surtout beaucoup de valeur humaine ».
– « De l’ouverture » en octobre –
Sans surprise, Eugénie Le Sommer, Amandine Henry et Kheira Hamraoui, déjà absentes à l’Euro en juillet, ne figurent donc pas dans cette liste.
Pour les deux premières, ex-taulières du groupe, cela ressemble à une sentence définitive, après de nombreux mois sans convocation malgré la fin de saison tonitruante de Henry à Lyon.
Pour la Parisienne, dont l’avenir est très incertain à cause des remous internes causés par l’agression dont elle a été victime en novembre 2021, toujours non élucidée, son manque de temps de jeu depuis le mois d’avril lui barre de toute façon les portes de la sélection.
Après avoir signé une prolongation de contrat jusqu’aux Jeux olympiques de Paris-2024 proposée par le président de la Fédération Noël Le Graët, satisfait de l’Euro, Corinne Diacre semble avoir des certitudes dans l’optique du Mondial en Océanie, avec un groupe stabilisé.
De quoi décourager les potentielles candidates à la sélection ? « De l’ouverture, il y en aura, c’est indéniable », a promis Corinne Diacre. « Au mois d’octobre, avec des amicaux de préparation, les objectifs seront différents ».
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