« Barçagate »: l’ex-président du FC Barcelone Bartomeu relâché mais l’enquête se poursuit

A cinq jours de l’élection d’un nouveau président au FC Barcelone, son ancien patron, Josep Maria Bartomeu, a été remis en liberté provisoire mardi après son audition par la justice dans le cadre de l’enquête sur le « Barçagate », une campagne présumée de calomnies visant des figures du club.
Arrêtés lundi et soupçonnés d’abus de confiance et de corruption, Josep Maria Bartomeu et son ancien bras droit Jaume Masferrer ont passé la nuit dans un commissariat avant d’être transférés au palais de justice de Barcelone pour y être entendus.
Perquisitions au siège du club, interpellation du directeur général, Oscar Grau, et du directeur juridique, Roman Gomez Ponti, relâchés lundi, l’enquête sur le Barçagate », ouverte en mai, s’est accélérée lundi.
« Ce qu’il s’est passé hier n’est bon ni pour le Barça ni pour la Liga », a d’ailleurs déploré mardi le patron du championnat espagnol, Javier Tebas, disant espérer « qu’il n’y a eu aucun franchissement de ligne rouge ».
– Campagne de calomnie –
Dans une enquête, la radio espagnole Cadena Ser affirme alors qu’une campagne de dénigrement contre des figures du Barça a été orchestrée par une entreprise travaillant pour le club.
Selon la radio, le Barça a versé un montant de près d’un million d’euros à cette entreprise, I3 Ventures, officiellement pour surveiller son image sur Internet, un montant faramineux, six fois supérieur aux prix du marché, pour une telle prestation.
Le FC Barcelone avait alors catégoriquement démenti toute campagne de diffamation.
– Démission –
Peu après l’ouverture de l’enquête en mai dernier, de premières perquisitions ont eu lieu au siège du club et en juillet, un audit du cabinet PWC a estimé que « les protocoles d’approbation internes du club n'(avaient) pas été respectés » dans le contrat avec I3 Ventures.
Parfois brouillon dans sa communication et brutal dans ses décisions, l’homme d’affaires catalan de 58 ans avait marqué par sa fermeté, depuis son élection en 2015 à la tête du club, au risque parfois de froisser les fans.
Et en janvier 2020, quand l’équipe était première au classement de la Liga, il avait envers et contre tout orchestré le limogeage de l’entraîneur Ernesto Valverde pour le remplacer par le quasi-inconnu Quique Setién.

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