Amical: Shevchenko, monument incontournable du football ukrainien

Ils avaient été nombreux à critiquer sa nomination en 2016, mais Andreï Shevchenko, légende de l’AC Milan et superstar incontournable de l’Ukraine, semble avoir réussi son pari sur le banc de la sélection jaune et bleu.
Vainqueur de la Ligue des champions en 2003, Ballon d’Or en 2004, meilleur buteur en sélection… Andreï Shevchenko, qui vient défier les champions du monde français en amical à Saint-Denis mercredi, est sans conteste le plus grand attaquant de l’histoire du football ukrainien. 
« C’est un énorme défi pour moi. Je l’ai accepté en toute conscience », affirmait Shevchenko dans une interview à l’AFP en 2019. 
« Mon premier objectif, c’était de changer le jeu de l’équipe, amener une génération nouvelle qui pourrait jouer un autre football. Et on est en train d’atteindre ce but », a-t-il assuré mardi en conférence de presse.
Pourtant, si les résultats de la « Zbirna » vont crescendo depuis sa nomination, son arrivée à la tête de la sélection en remplacement de Mykhaylo Fomenko après un Euro-2016 désastreux conclu sans le moindre but, est loin d’avoir fait l’unanimité. Assistant de Fomenko à l’époque, Shevchenko avait alors été considéré par ses détracteurs comme partiellement responsable de cet échec.
En réaction à l’annexion par Moscou en 2014 de la péninsule ukrainienne de Crimée par Moscou et son soutien à la rébellion séparatiste dans l’est de l’Ukraine, beaucoup avaient appelé de toute façon à boycotter le Mondial, même si l’équipe nationale se qualifiait. 
« Cette première place était méritée. Le compliment le plus important pour moi, cela a été le retour de la presse et des supporters sur le style de cette équipe », analyse « Sheva » un an après ce petit exploit.
A son meilleur niveau en tant que joueur, Shevchenko était craint pour ses contre-attaques inspirées et sa finition hors pair. Son talent s’était affirmé au Dynamo Kiev avant d’exploser à l’AC Milan. 
Considéré comme un monument national en Ukraine, il fut tout aussi prolifique en sélection avec 48 buts en 111 matches. L’apothéose de sa carrière internationale est venue à l’Euro-2012 organisé en Ukraine et en Pologne, avec un doublé contre la Suède (2-1), six ans après avoir atteint les quarts de finale du Mondial-2006, unique Coupe du monde disputée par les Jaune et Bleu.
Seul raté de sa carrière de joueur, son passage de deux ans à Chelsea (2006-2008) a déçu et il a fini par retourner à ses anciennes amours, le Milan puis le Dynamo Kiev, où il avait remporté cinq titres de champions d’affilée à partir de 1995.
Malgré un investissement d’un million d’euros pour sa campagne au sein d’un parti se présentant comme opposé au président d’alors Viktor Ianoukovitch, il n’avait obtenu que 1,7% des voix. 
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