Amical: loin du Qatar, déjà l’heure de « repartir » pour Mancini et l’Italie

Sans ses cadres Immobile, Insigne et Jorginho, mais avec un sélectionneur Roberto Mancini prêt à « repartir »: l’Italie, privée de son rêve de Mondial, commence une nouvelle reconstruction par un match sans enjeu en Turquie mardi (20h45). 
« Je suis encore jeune, mon objectif est de gagner l’Euro et le Mondial, pour le Mondial cela a été renvoyé un peu, et mon travail me plaît encore », a énuméré lundi Roberto Mancini lors de sa première conférence de presse depuis la brûlante sortie de route en barrages devant la modeste Macédoine du nord (1-0) jeudi. 
Si le sélectionneur — sous contrat jusqu’en 2026 — ne décidera formellement de son avenir qu’au retour de Turquie, il a déjà affiché un réel appétit à mener la reconstruction: « Il faut repartir, commencer à penser de façon différente », a-t-il lancé. 
Avec le soutien de son vice-capitaine Leonardo Bonucci: « Ce que nous a apporté le sélectionneur depuis plus de trois ans, c’est quelque chose d’unique. »
Ce match amical à Konya, prévu dans le cadre des contrats TV, n’a aucun enjeu, ni pour les Italiens, ni pour les Turcs, battus de leur côté au Portugal (3-1). D’autant que certains Azzurri disputeront le week-end prochain un capital Juventus-Inter en championnat (Bonucci, Chiellini, Locatelli, De Sciglio, Barella, Bastoni…). 
Mais il a au moins offert aux Italiens l’opportunité d’une thérapie collective après le crash de Palerme. 
– « Les bases sont là » –
« Les 48 heures après l’élimination ont été dures. Puis on a essayé de dédramatiser, en disant aux jeunes qu’ils auraient l’occasion de faire d’autres Mondiaux, au contraire de nous », a relevé Bonucci, 34 ans.
« Les bases sont là pour remonter », a ajouté le défenseur de la Juventus, qui a confirmé sa volonté de continuer en azzurro. Et ce qu’elle que soit la décision de son alter ego Giorgio Chiellini, 37 ans, qui pourrait faire ses adieux internationaux en juin.
D’autres champions d’Europe, au vu de leurs performances récentes et de leur âge, pourraient selon la presse italienne avoir moins de place dans la future Nazionale, comme Lorenzo Insigne, Ciro Immobile ou Jorginho, rentrés dans leur club ce week-end. 
Six autres joueurs n’ont pas non plus fait le déplacement à Konya, principalement en raison de pépins physiques, dont Marco Verratti, le meilleur à Palerme, Domenico Berardi, très maladroit jeudi dernier, ou Alessandro Florenzi. 
C’est donc une équipe largement remaniée qui est chargée d’entamer ce nouveau chapitre, avec des joueurs attendus pour être les nouveaux cadres en vue de l’Euro-2024: Manuel Locatelli, Sandro Tonali, Alessandro Bastoni, Nicolo Zaniolo ou Gianluca Scamacca, outre les déjà confirmés Nicolo Barella ou Federico Chiesa (blessé). 
Gianluigi Donnarumma ne sera pas le moins attendu, lui qui vit sans doute la période la plus noire de sa jeune carrière, entre ses déboires avec le Paris SG en Ligue des champions et le but cruel encaissé à Palerme.
« Nous sommes très déçus et on sait à quel point les Italiens le sont comme nous. Mais on sait aussi que dans le football comme dans la vie, il faut regarder devant et se remettre en jeu », a lancé dimanche « Gigio » sur Instagram. 
alu/jr/chc

Les joueurs italiens à l'enraînement sous la direction de Roberto Mancini, le 23 mars 2022 à Palerme

Les joueurs italiens à l’enraînement sous la direction de Roberto Mancini, le 23 mars 2022 à Palerme

Le milieu de terrain italien Manuel Locatelli brillant à l'Euro, le 11 juillet 2021 à Wembley

Le milieu de terrain italien Manuel Locatelli brillant à l’Euro, le 11 juillet 2021 à Wembley

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