Abus sexuels dans le patinage: l’ex-entraîneur Gilles Beyer mis en examen

Un an après le déclenchement d’un retentissant scandale de violences sexuelles dans le monde du patinage artistique, l’ex-entraîneur Gilles Beyer a été mis en examen pour « agressions sexuelles » et « harcèlement sexuel » et placé sous contrôle judiciaire.
La patineuse multi-médaillée Sarah Abitbol avait accusé dans le livre « Un si long silence » (Plon), paru début 2020, son ex-entraîneur de viols et d’agressions sexuelles répétés, alors qu’elle avait entre 15 et 17 ans, au début des années 90. Elle n’avait toutefois pas porté plainte, au vu de la prescription des faits.
Après ces révélations, le parquet de Paris avait ouvert début février une enquête préliminaire pour « viols et agressions sexuelles sur mineures par personne ayant autorité », visant notamment à vérifier l’existence d’autres victimes potentielles.
La garde à vue a été levée vendredi matin, une information judiciaire ouverte par le parquet de Paris et M. Beyer a finalement été mis en examen par un juge d’instruction pour « agressions sexuelles par personne ayant autorité et harcèlements sexuels par personne ayant autorité », puis placé sous contrôle judiciaire. 
Une source proche du dossier a indiqué à l’AFP que les accusations anciennes de plusieurs femmes, mineures au moments des faits supposés, étaient prescrites dont celles portées par Mme Abitbol.
Plusieurs patineuses ou ex-patineuses ont elle aussi accusé M. Beyer dans la presse, comme Hélène Godard, Laure Detante ou encore Najma Mahamoud, championne de France juniors en 2014.
  – Séisme –
D’autres patineuses avaient porté des accusations d’agressions sexuelles, de harcèlement sexuel ou de chantage visant d’autres entraîneurs ou ex-entraîneurs de patinage.
Elle avait dénoncé la responsabilité de Gailhaguet dans le retour dans le circuit du patinage de Gilles Beyer, malgré une enquête administrative au début des années 2000, pour des attitudes inappropriées avec des patineuses, qui avait conduit le ministère à le sortir de ses rangs en 2001.
A la suite de ces révélations, le ministère des Sports avait diligenté une enquête administrative auprès de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR).
A la suite de ce rapport accablant, le parquet de Paris a ouvert une nouvelle enquête le 4 septembre pour « viols » et « agressions sexuelles » par personne ayant autorité sur mineur.
Fin décembre 2020, 370 cas allégués de violences sexuelles avaient été signalés à la cellule de suivi du ministère des Sports, dans plusieurs disciplines (judo, équitation, moto, roller et skateboard…). De même source, 69 d’entre eux ont fait l’objet de signalements à la justice.

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