A Palerme, le tennis pro redémarre sous haute surveillance, cinq mois plus tard

Une compétition discrète, mais scrutée : après cinq mois d’interruption en raison de la pandémie de nouveau coronavirus, le tennis professionnel reprend sous haute surveillance avec le tournoi WTA de Palerme à partir de lundi, à quelques semaines d’un délicat enchaînement US Open/Roland-Garros.
8 mars: c’est la date à laquelle remontent les derniers matches officiels sur les circuits professionnels, en l’occurrence deux finales dames, à Lyon, en France, et à Monterrey, au Mexique.
Si on sait désormais qu’aucun tournoi n’aura lieu en Chine d’ici la fin de l’année, la lumière est réapparue mi-juin, quand l’US Open a acté son maintien à ses dates initiales, à partir du 31 août, mais à huis clos et amputé de ses qualifications, et que WTA et ATP ont fixé une date de reprise en ce même mois d’août, dès le 3 côté dames. Les joueurs doivent eux patienter jusqu’au 22.
C’est ainsi que le modeste tournoi palermitain, niché derrière une haie de bougainvillées fuschia et cerné de montagnes irradiées par le brûlant soleil sicilien, hérite de la lourde tâche d’inaugurer la cohabitation entre tennis et Covid-19.
« La WTA nous a prévenues que ces deux premières semaines (à Palerme à partir de lundi, et à Prague et Lexington, aux Etats-Unis la semaine suivante, ndlr), ce sont des tournois tests », confirme à l’AFP la joueuse française Chloé Paquet (174e), stoppée au premier tour des qualifications du tournoi sicilien samedi.
« On sait que si ça se passe bien, il pourra y en avoir d’autres, reprend Paquet. Si ça se passe mal, le calendrier pourrait peut-être être revu… On en est conscients. »
« C’est sûr que ça n’a rien à voir avec avant, compare Paquet. Avant, on pouvait sortir (de l’hôtel), se retrouver au resto après les matches… Là, ça fait un peu moins rêver. »
« Mais on est vraiment contentes de pouvoir rejouer et reprendre notre métier, ça nous incite à respecter toutes ces règles » sanitaires, souligne-t-elle.
L’envie de jouer, elle, ne manque pas : le tournoi italien, même parmi les plus modestes du circuit principal et qui accueillera 350 spectateurs par jour au maximum (pour une capacité de 1500), a attiré trois joueuses du top 20. Dont la Croate Petra Martic (15e), « heureuse de voir que c’est réellement possible de reprendre parce que je n’y croyais pas il y a encore une semaine ou deux ».
Autre rebondissement d’avant-tournoi: la WTA a rapporté samedi après-midi, à quelques minutes du début des qualifications, qu’une joueuse avait été testée positive au Covid-19 et placée à l’isolement, sans révéler son identité. Comme un rappel que l’édifice reste fragile.

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